Au milieu de la déception des Eglises chrétiennes en Australie, le Parlement de la nation a approuvé hier de façon définitive le projet de loi sur le clonage. La majorité par laquelle le document a été approuvé a été de 82 votes contre 62, plus large que celle qui avait été enregistrée pour le vote du Sénat. Par cette loi l’Australie libéralise le clonage d’embryons humains.
La loi permet aussi d’utiliser les fœtus féminins avortés pour prélever des cellules œuf, tandis qu’elle exclut la création d’hybrides homme-animal. Une norme prescrit une peine de 15 ans de prison pour celui qui est coupable d’abus sur le clonage embryonnaire.
Plusieurs parlementaires chrétiens qui ont voté « non » au document, ont exprimé leurs préoccupations parce que le pays « a outrepassé le seuil éthique, et on ne sait pas jusqu’où cela nous conduira. Nous sommes à une époque où l’on va trop loin de ce côté-là, au nom du relativisme. Il y a quelques principes absolus qui ne devraient pas faire l’objet de discussions ».
Les chefs des Eglises de toutes les confessions ont exprimé leur déception pour une loi qui « viole la sacralité de la vie humaine, dépréciant sa valeur et sa dignité ». A la veille du vote, le Card. George Pell, archevêque de Sydney, s’était exprimé plusieurs fois, affirmant que « le pays avançait rapidement vers une pente très dangereuse », ouvrant la voie à une déréglementation de la recherche scientifique biomédicale. Le Card. Pell avait diffusé un appel affirmant : « Les principes vraiment importants sont enfreints. Le document légalise la création d’embryons clonés avec un seul parent génétique ; d’embryons avec plusieurs parents génétiques, d’embryons dont la mère est un fœtus issu d’un avortement»
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