...ou l'enfer est pavé de bonnes intentions. Dans un entretien accordé à Valeurs Actuelles à l'occasion de son dernier livre, Pilule, Sexe, ADN, trois révolutions qui ont boulversé la Famille , Evelyne Sullerot, sociologue et co-fondatrice du Planning familial revient sur le mouvement "d'émancipation de la femme" des dernières décennies. Le bilan est accablant : la révolution sexuelle qui est venu dissocier la sexualité de la procréation, a fragilisé le couple et "Le culte du plaisir immédiat l’a emporté sur le désir d’avenir et d’accomplissement par les enfants. ", et la famille a vacillé.
A la question : Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ces années de lutte ?, la réponse est désepérement lucide : "Nous voulions libérer et responsabiliser les femmes, et favoriser l’harmonie dans les couples et la famille. C’est vrai, le mouvement nous a échappé. Je n’ai pas supporté ce dérapage vers la guerre des sexes entraînant la négation du couple et l’élimination des pères. Les féministes sont allées trop loin, elles se sont construites dans la haine et la victimologie. Elles ne parlaient que de leur volonté d’avorter. “Mon ventre est à moi”, disaient-elles. Pour moi, la contraception était le “remède” contre le “mal” qu’était l’avortement. J’étais contre le fait d’en faire un droit. En faire une possibilité, un dernier recours à aménager de façon humaine, mais pas une contraception bis, pas un droit à détruire. N’est-ce pas effrayant de voir qu’il y a chaque année 215 000 avortements en France ? "
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