Alors que les députés ont adopté jeudi 11 décembre, un projet de loi constitutionnelle qui réduit les pouvoirs du Grand Duc Henri de Luxembourg, ce dernier a reçu le soutien du Vatican (Cf Synthèse de presse du 12/12/08) pour s'être opposé au nom de sa conscience au projet de loi sur l'euthanasie déposé par deux députés (Cf. Synthèse de presse du 03/12/08). En raison de son opposition, les députés luxembourgeois ont adopté un projet de loi visant à modifier la Constitution afin de réduire les pouvoirs du souverain. Si le vote des députés est confirmé, les fonctions de la monarchie luxembourgeoise ne seraient plus que protocolaires.
Par ailleurs, le président de l'Académie pontificale pour la vie, Mgr Rino Fisichella, a adressé une lettre aux parlementaires du Luxembourg pour les mettre en garde contre une dépénalisation de l'euthanasie. Par cette lettre, il leur rappelle que "la vie n'est pas un composant négociable"."En dépit de n'importe quelle loi des hommes, la vie restera toujours fondée sur le principe d'indisponibilité qu'aucune action politique ne peut menacer dans sa nature inviolable et sacrée", écrit-il.
Il rappelle que Jean-Paul II avait explicité l'enseignement de l'Eglise sur cette question dans l'encyclique "Evangelium Vitae". La congrégation pour la Doctrine de la Foi a également précisé que "tous ceux qui sont engagés directement dans les instances législatives ont l'obligation précise de s'opposer à toute loi qui soit un attentat à la vie humaine". Il précise donc que "tout parlementaire catholique de conscience stricte doit s'opposer par son vote à une loi qui soutient la légitimité de l'euthanasie. La liberté du parlementaire nuit au bien commun quand son choix politique, se fonde sur une base relativiste qui confond toutes les positions en les prétendant licites au nom de la liberté individuelle".
Mgr Rino Fisichella met aussi en garde le citoyen qui élit un député qui a soutenu et voté une telle loi.
"Aucune institution parlementaire ne peut se cacher derrière les sophismes quand elle est appelée à légiférer sur le commencement de la vie et sur sa fin", souligne t-il. Il rappelle que toute vie doit être défendue "contre toute tentative, plus ou moins masquée de compassion, de la conduire à l'euthanasie".
Mgr Rino Fisichella rappelle que l'euthanasie "est une action violente contre la vie et un refus de confiance à l'égard du progrès de la science médicale" et que "personne ne peut prétendre devenir arbitre de la vie et de la mort".
"Une dépénalisation ne réduit nullement le mal objectif que cette loi porte en elle", explique-t-il en ajoutant que "le seul amendement valable ne peut être que son abrogation".
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