31 mars 2009

Communiqué de Presse : des précisions sur le direct de Mgr d'Ornellas


Monseigneur d'Ornellas invite les internautes à dialoguer avec lui sur la bioéthique du mardi 31 mars au vendredi 3 avril 2009

Paris, le 31 mars 2009

Aujourd'hui, depuis Lourdes, Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes et président du groupe de travail sur la bioéthique, a posté un billet sur le blog www.bioéthique.catholique.fr et répond aux questions des internautes jusqu'au vendredi 3 avril.

Depuis le 4 février dernier, jour de son lancement, le blog bioéthique de la Conférence des évêques de France a suscité en ligne de nombreux échanges et débats : outre les rédacteurs de billets hebdomadaires, qui répondent aux questions postées, les internautes eux-mêmes débattent entre eux, parfois même assez âprement !

La diversité des témoignages et des commentaires manifeste le besoin de dialoguer et d'avancer dans la réflexion sur ces sujets, parfois sources de souffrances et d'angoisses selon certains messages d'internautes.

En huit semaines, le blog a reçu plus de 40 000 visites d'internautes français et étrangers, qui on posté près de 250 messages. Plus de 1 700 sites internets pointent actuellement vers le blog et lui donnent de la visibilité sur la toile.

Les deux derniers billets publiés, mis en ligne jeudi 26 mars, ont porté sur la médecine prédictive : "Les tests généthiques : quelle utilisation et quelles questions éthiques " (Aliette Carville, biologiste et historienne des sciences), "Comment dire à un patient... ? : témoignage d'un médecin" (Professeur Marie-Odile Rhétoré, membre de l'Académie Nationale de Médecine). Les billets précédents ont porté notamment sur la maternité pour autrui (Xavier Lacroix, professeur de théologie morale à la faculté de théologie de Lyon, membre du Comité consultatif national d'éthique), le diagnostic prénatal et préimplantatoire (Mgr Michel Aupetit, médecin et vicaire général du diocèse de Paris), le statut de l'embryon (Astrid Tiercelin, juriste), la notion de dignité (Véronique Margron, théologienne, doyen de la faculté de théologie de l'Université catholique de l'Ouest).

Le blog www.bioéthique.catholique.fr a été crée par le groupe de travail des évêques sur la bioéthique et lancé le 4 février 2009 pour favoriser la participation aux Etats généraux. Alors que la bioéthique constistue un domaine à la fois complexe et passionant, cette proposition en ligne permet de s'informer, de se former et de dialoguer.

Chaque semaine, le blog propose un billet rédigé par un expert. Celui-ci porte sur l'un des sujets abordés dans le cadre de la révision des lois de bioéthique ou apporte un éclairage lié à l'actualité bioéthique. Ces intervenants partagent leurs connaissances et leur vision du sujet ; ils engagent un dialogue avec les internautes.

Le blog offre également une sélection de liens vers des ressources internet portant sur la bioéthique et permet d'accéder aux textes et documents de référence dans ce domaine. Des vidéos consacrées aux questions de bioéthique sont également proposées.

Contact CEF :
Ludovine de La Rochère - www.eglise.catholique.fr
Tel : 01 72 36 68 41 - information.communication@cef.fr
La Conférence des Evêques de France a confié la gestion de la notoriété du blog bioéthique à l'agence Inmédiatic.
Influence et Notoriété sur Internet
Inmédiatic
(courrier@inmediatic.net)

Note info


Le groupe de soutien au Grand-Duc de Luxembourg sur facebook change de nom. Le groupe s'est ouvert à une défense plus large ; il s'intitule désormai "Contre la légalisation de l'euthanasie en Europe". Vous pouvez le retrouver en cliquant ici.

Aujourd'hui : Monseigneur d'Ornellas en direct sur le blog de bioéthique


Le Salon Beige informe :

[Aujourd'hui], depuis Lourdes, Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes et président du groupe de travail sur la bioéthique, postera un billet sur le blog de bioéthique de la conférence des évêques de France. Puis il répondra aux questions des internautes jusqu'au vendredi 3 avril.

Kansas : écouter battre le coeur du foetus avant d'avorter

Le gouverneur du Kansas, Kathleen Sibelius, une femme, a signé un texte de loi qui va suggérer aux femmes et filles mineures demandant à avorter dans cet Etat d'écouter d'abord battre le coeur du foetus ou de voir des images par ultrasons du futur bébé avant de prendre une décision. Le texte entre en vigueur le 1er juillet prochain, et remplace une loi locale qui obligeait les médecins à obtenir l'accord informé de la patiente avant un avortement.
Désormais, les images ou le son du foetus seront présentés à celles aui le demanderont au moins une demi-heure avant l'opération.
Peter Brownlie, qui dirige un service de planning familial à Overland Park, Kansas, a précisé que la possibilité de voir le foetus était déjà proposée dans son établissement, mais que peu de femmes expriment ce désir.


Lu sur avortementivg

Des spots publicitaires pour l'IVG en prime time à la télévision anglaise


La Grande-Bretagne envisage d'autoriser en 2010 la diffusion à la télévision de clips d'information sur l'avortement et le préservatif. Des spots pourront ainsi indiquer l'emplacement de la clinique la plus proche pratiquant l'avortement. Autant de clips qui pourraient constituer à partir de 2010 le quotidien de la soirée télé des téléspectateurs anglais. La Grande Bretagne, qui détient le record européen des grossesses adolescentes, envisage de légaliser les spots publicitaires sur la l'avortement. Le Comité des pratiques publicitaires télévisées (BCAP) va lancer une consultation de 12 semaines sur le sujet.
Le prime time sera ainsi autorisé pour toucher directement les jeunes. Seule limite, les publicités ne pourraient pas être diffusées autour des programmes pour les enfants de moins de 10 ans.
Les associations anti-IVG sont montées au créneau. John Smeaton, directeur pour la Grande-Bretagne de la Société pour la protection des enfants à naître (SPUC), a dénoncé des publicités qui «négligeront l'effet néfaste des avortements sur la santé des femmes». De même, légaliser la pub sur les préservatif à une heure de grande écoute «ne servira qu'à sexualiser les jeunes, et la promiscuité sexuelle qui en résultera débouchera sur davantage d'avortements, plus de grossesses précoces et plus d'infections de maladies sexuelles».
Le Comité des pratiques publicitaires télévisées bouclera ses consultations en juin prochain. Les nouvelles régulations pourraient entrer en vigueur dès 2010.

Angleterre: opposition à la légalisation de l'euthanasie

Alors qu'un projet de loi est discuté au parlement britannique pour décriminaliser le suicide-assisté dans certains cas, une étude publiée le 25 mars dans Palliative Medecine, indique que deux tiers des médecins anglais seraient contre la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté au Royaume-Uni (82% contre l'euthanasie et 62% contre le suicide-assisté)
Un médecin généraliste a affirmé que "la plupart des médecins sont opposés à un changement de la loi. La confiance entre médecin et patient est cruciale. Cette étude devrait rassurer les gens sur le fait que les médecins sont à l'écoute des patients et agissent en adéquation avec la loi pour traiter leurs symptômes".
L'étude révèle que les personnes travaillant dans les unités de soins palliatifs sont proportionnellement moins favorables (moins de 1/10) à l'euthanasie que les médecins généralistes. D'ailleurs, "les cas d'euthanasie sont très rares au Royaume-Uni" déclare le Professeur Clive Seale du Centre des Sciences de la Santé à l'Université Queen Mary de Londres.
17,1% des médecins ayant répondu au sondage, avaient déjà, en accord avec les proches, administré des traitements en fin de vie destinés à soulager les patients, en sachant qu'ils pouvaient aussi entraîner une mort plus rapide. Il s'agissait de cas relevant du "double effet".
Des estimations communiquées par la Chambre des Lords indiqueraient que 300 000 personnes meurent chaque année en Angleterre en ayant besoin de soins palliatifs mais n'y ont pas accès. Aussi, "développer de bons traitements et soins en fin de vie pour tout ceux qui en ont besoin devrait être le point sur lequel concentrer nos énergies en tant que pays".

Italie : fallait-il qu'Eluana Englaro meurt pour que l'euthanasie soit légiférée ??


Un mois et demi après la mort d'Eluana Englaro, l'Italie a commencé à légiférer sur l'euthanasie. Jeudi dernier, le Sénat a adopté une loi interdisant aux malades en fin de vie de demander l'arrêt de leur alimentation. Le texte interdit aux malades de demander dans un "testament biologique" que leurs médecins arrêtent leur alimentation et leur hydratation quand ils seront en fin de vie.
Les médecins qui violeraient cette disposition encourraient des peines allant de cinq à quinze ans de prison.
Le texte doit maintenant être examiné par la Chambre des députés.

Lu sur Gènéthique

Nice : L'Eglise condamne le projet de loi sur l'avortement thérapeutique

Une telle confrontation entre les autorités monégasques et l'Eglise de Monaco n'était pas arrivée en Principauté « depuis le règne d'Albert 1er », explique-t-on à l'archevêché à propos du projet de loi sur l'interruption médicale de grossesse (IMG), que le Conseil national doit voter demain soir en séance publique.

Sur ce sujet éminemment polémique, surtout dans un pays où la religion catholique est religion d'Etat, Mgr Bernard Barsi, archevêque de Monaco a des mots très durs :
« Dans ce projet de loi, c'est surtout un symbole qui semble visé. Mais d'aucuns, ici ou ailleurs, ne supportaient plus cette exception monégasque dont un long travail de sape idéologique avec ses relais médiatiques a pu venir à bout avec le texte qui nous est proposé. »
« Il est navrant qu'à une période de son histoire politique et constitutionnelle où la Principauté de Monaco acquiert une plus grande indépendance et insiste sur sa spécificité culturelle, on choisisse délibérément de s'aligner sur d'autres pays pour y rechercher de prétendus modèles de société. »
« Si bien qu'il est désormais facile de prévoir la suite si ce projet venait à être voté car il est à craindre qu'il ne soit que la première étape d'un processus qui a suivi partout ailleurs le même scénario qui ne fait que commencer. »
« Quand on dit que ce projet ne concerne que les cas extrêmes visés par le texte, on ne dit pas la vérité et on cache la réalité. Tout le reste risque de suivre et le pire est à redouter parce qu'on n'aura de cesse de prétendre mettre Monaco au diapason du minimum de standard éthique. On ne peut pas appeler progrès ce qui constitue une régression dans la considération due à la dignité et à l'intangibilité intrinsèques de l'être humain ».
Un projet de loi contraire à la Constitution ?
« A ce titre, on pourrait s'interroger sur la compatibilité de ce projet de loi avec notre Constitution. Ce texte inspire des réserves quant au respect de la liberté de chacun eu égard aux insuffisances de la clause de conscience telle qu'elle est prévue à l'article 5 II in fine.
Les dispositions générales et particulières de ce même article 5 paraissent faire peu de cas de l'article 20 alinéa 2 de notre Constitution quant au « respect de la personnalité et de la dignité humaine », à l'interdiction de « traitements cruels, inhumains ou dégradants » au regard du droit de l'enfant à naître.
D'une manière générale, on ne peut pas faire non plus l'économie d'une mise en perspective de ce texte avec l'article 9 de la Constitution : quelle signification peut bien avoir le maintien de l'attachement réaffirmé à notre religion catholique comme religion d'Etat si, par ailleurs, on propose des législations qui sont notoirement incompatibles avec des principes que cette religion a toujours qualifiés de « non négociables »
?
La foi catholique n'est pas seulement un corpus de traditions et de rites ;
elle est aussi vie, cohérence de vie, et elle est pour la vie ».


Lu sur Nicematin

Espagne : 100.000 manifestants anti-IVG attendues dans les rues

Une "première grande" manifestation contre un projet du gouvernement espagnol d'autoriser pleinement l'avortement sera organisée dimanche, a-t-on appris mercredi auprès des organisateurs qui espèrent la venue d'au moins 100.000 participants.
"Nous attendons plus de 100.000 personnes, avec un objectif situé entre 150.000 et 200.000 personnes" a indiqué Victor Gago, porte-parole d'HazteOir ("Fais-toi entendre"), l'association organisatrice qui insiste sur son caractère laïque, bien que proche des idées de l'Eglise catholique.
La manifestation avec distribution de casquettes et tee-shirts, se déroulera dimanche à la mi-journée dans le centre de Madrid. Le coût de son organisation, de 100.000 euros, a été assuré par des dons privés, selon M. Gago.
L'organisation demande la suppression d'un projet du gouvernement socialiste pour instaurer l'interruption volontaire de grossesse (IVG) que l'association qualifie "d'aberration morale".
Actuellement, l'avortement n'est autorisé en Espagne qu'en cas de viol dans un délais maximum de 12 semaines de grossesse, de malformations du foetus (22 semaines) ou en cas de "danger pour la santé physique ou psychique de la mère" (sans limitation de temps).
Ce projet a suscité la réaction négative des milieux catholiques avec la mise en place d'une campagne publicitaire choc des évêques espagnols suggérant que les animaux en voie de disparition comme les lynx sont mieux protégés que les embryons humains (image ci-dessus).
Les patronages qui organisent les imposantes processions de la Semaine sainte en Espagne (début avril), ont un temps envisagé de signaler leur opposition au projet.
Mais l'idée de faire porter aux pénitents en costumes et porteurs de statues et reliques, des rubans blancs de protestation durant ces défilés très touristiques, a été au final abandonnée.

27 mars 2009

Des questions autour des greffes d'organes et de tissus

Dans son ABC de la bioéthique, le journal La Croix aborde aujourd'hui la question des greffes d'organes et de tissus. Pour la plupart des acteurs du dossier, la loi actuelle paraît satisfaisante. Pourtant, trois questions devraient être débattues : la nature du consentement (présumé ou explicite) du donneur d'organes, le développement des prélèvements sur cœur arrêté et les dons effectués par les personnes vivantes.
Les lois de bioéthique de 1994 et de 2004 réaffirment le principe de l'inviolabilité et la non patrimonialité du corps humain. Elle garantit aussi la gratuité et l'anonymat du don. Cet anonymat ne concerne pas les dons d'organes faits par des personnes vivantes. Ce type de don est aujourd'hui très encadré.
Les parlementaires devraient débattre de l'opportunité de remplacer le consentement présumé par un consentement explicite. Aujourd'hui, il existe un registre national du refus sur lequel peut s'inscrire toute personne qui ne souhaite pas que l'on prélève ses organes à son décès. Les personnes qui n'y figurent pas sont présumées consentantes au don. Dans la pratique les médecins demandent toujours à la famille quelle était la position du défunt et leur demande aussi leur avis. La plupart du temps, la famille s'oppose au prélèvement. A partir de ce constat, certains estiment que la France devrait adopter un régime de consentement explicite avec la mise en place d'un registre du "oui".
Autre question à débattre : celles des prélèvements sur cœur arrêté, c'est à dire sur des personnes décédées d'un arrêt cardiaque. Cette technique est autorisée en France depuis 2005 pour augmenter le nombre de greffons. Elle reste toutefois délicate à mettre en place. En effet, dans ce cas, il ne doit pas s'écouler plus de deux ou trois heures entre le constat du décès et le prélèvement. Par ailleurs, grâce à la technique de "ressuscitation", il est parfois possible de faire revenir des patients à la vie après un arrêt cardiaque prolongé. En agissant vite, on peut être amené à se demander si l'on ne prélève pas des organes sur un patient qu'il aurait été possible de réanimer.
Enfin, les parlementaires devraient débattre sur l'opportunité d'élargir le cercle des donneurs vivants à l'ensemble de la famille, voire à des proches sans lien génétique avec le receveur.

26 mars 2009

Padreblog : Nouveau blog pour des précisions d'actualité

Un nouveau site réalisé par des prêtres diocésains, afin de donner un éclairage sur les questions d'actualités, vient d'ouvrir. Simple d'utilisation et facile à mémorer, vous pourrez y trouver photos, documents, vidéos pour compléter votre formation, essentielle pour tous !
Le lien : Padreblog

Le rôle des femmes dans la promotion de la culture de vie

Dans un message envoyé au Cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical justice et paix, à l'occasion du premier Congrès international sur "le nouveau féminisme", Benoît XVI a affirmé que les femmes peuvent apporter une réponse aux attaques actuelles contre la vie en véhiculant "un nouveau féminisme" qui défende les droits de l'homme et respecte fortement la vie : "un féminisme capable d'insuffler un nouvel humanisme intégral et solidaire, car ami de la vie, ami de la famille et de l'amour conjugal, et prêt à se battre contre les injustices et les abus".
Le congrès organisé par le dicastère en partenariat avec l'association World Women Alliance for Life and Family (WWALF) et la World Union of Catholic Women's Organizations (WUCWO), avait pour thème :
"Vie, famille, développement : le rôle des femmes dans la promotion des droits de l'homme".
La présidente de la WWALF a relevé une "prise de conscience accrue des femmes" dans le monde selon laquelle "les lois qui légalisent la pratique de l'avortement sont une défaite pour les femmes et pour la société toute entière".
Zenit (Inma Alvarez) 25/03/09

L'exposition «Our Body, A corps ouvert» attaquée en justice

Le 20 minutes :
CULTURE - La polémique n'est toujours pas éteinte...
Deux associations, Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et Solidarité Chine, ont annoncé ce mercredi avoir assigné les organisateurs de l’exposition «Our Body, A corps ouvert», présentée à l’espace 12 Madeleine, à Paris, depuis le 12 février. Une requête en référé a été déposée «en fin de semaine dernière», selon les organisations, devant le tribunal de grande instance à Paris. L’exposition, qui présente de vrais corps humains d'origine asiatique, est attaquée pour la première fois en justice. Elle a pour la première fois été présentée en France en mai 2008, à Lyon, puis à Marseille.
L’audience en référé se tiendra mercredi 1er avril. «Nous demandons à ce que les organisateurs prouvent l’origine de ces corps et montrent que les personnes ont accepté de donner leur corps à la science», a précisé Cécile Thimoreau, directrice de l’ECPM. Selon celle-ci, «ce seraient des corps de Chinois condamnés à mort». A l’ouverture de l’exposition, Pascal Bernardin, l'organisateur de l'expo, avait déclaré à 20 Minutes: «Les écorchés existent depuis le XVIIIe siècle et l'Etat en a même dans ses collections.»Avec cette requête, les deux associations espèrent faire interdire l’exposition polémique. Ce qui a déjà été le cas, selon elles, dans au moins deux Etats américains et en Allemagne.
Carole Bianchi

17 mai 2007 : pélerinage pour la vie à Lyon

Information de Reseauarchange (reseauarchange@gmail.com) à diffuser largement
Pour tout renseignement : M. Richard au 04 78 77 57 81

25 mars 2009

Entretien avec Dominique Morin, malade du sida : "Le préservatif est un leurre"

Famille Chrétienne transmet :

Malade du sida, Dominique Morin remercie le Pape d’avoir brisé un tabou. Pour famillechretienne.fr, il réagit à la polémique et explique pourquoi le préservatif répond à une logique de peur.

Avez-vous jugé scandaleux les propos récents de Benoît XVI ?
Ce que je trouve scandaleux, ce sont ces choeurs de vierges effarouchées. Qu’a dit Benoît XVI ? L’homme ne peut se résigner à vivre des comportements sexuels à risque (vagabondage sexuel ou homosexualité), ni la société fonder une prévention du sida sur l’échec. Il a rappelé que l’homme est doté d’une raison, d’une liberté, et qu’il est capable de poser des actes. La réponse à donner au sida est dans ses moyens de propagation. Le seul moyen sûr d’endiguer le risque est d’éviter les comportements à risque. C’est du simple bon sens, mais ce n’est pas le mieux partagé à l’heure actuelle ! Alors je dis merci au Pape d’avoir brisé un tabou.
Benoît VXI ne nous transmet pas une théorie qu’il vient d’inventer. Il ne fait que rappeler ce que prône l’Eglise, basée sur la Révélation. Dans l’Ancien Testament déjà est écrit "je te montrerai le chemin de la vie et de la mort. Tu choisiras la vie". Comme Dieu, l’Eglise croit en nous. Elle croit l’homme capable de poser des choix. Ces choix font sortir d’une logique fataliste qui fait de l’homme l’esclave de ses pulsions.

N’est-ce pas rendre service aux jeunes que de leur recommander le port d’un préservatif ?
Je témoigne dans les écoles depuis quinze ans. Aujourd’hui, les jeunes pensent qu’une sexualité pulsionnelle, instinctive, est leur seul horizon. Or, derrière leur demande "Dis-moi comment avoir une partie de jambes en l’air tranquille" se cache une aspiration profonde, le désir d’aimer sans savoir comment s’y prendre. Dire qu’un jeune est obligé d’avoir des relations sexuelles pour se découvrir et apprendre à aimer correspond à la logique freudienne, qui est fausse. Pour des catholiques, faire de Freud un docteur de l’Eglise en dit long sur leur vision de l’homme !
Il existe une autre voie que celle de la pornographie, la masturbation, les relations instables. Oublier de leur dire cette vérité revient à leur mentir. Celui qui leur dit d’utiliser un préservatif se lave les mains et s’offre une bonne conscience à peu de frais. Le jeune se retrouve face aux limites du moyen et de relations sans confiance. Le préservatif est un leurre et une escroquerie !

Vous êtes vous même porteur du HIV. Quel a été votre parcours ?
Dans les années 80, je vivais dans la délinquance, la drogue, le sexe, et la violence politique. En 1986, j’ai commencé à me convertir. Je n’en pouvais plus de toute cette violence. Par la pratique religieuse, j’ai découvert une joie que je ne connaissais pas. J’ai décidé de me confesser, persuadé de me faire jeter ! Or j’ai rencontré la miséricorde de Dieu, à travers le sourire bienveillant du prêtre et son absolution. Puis j’ai découvert en 1993 que j’étais infecté du sida, en phase 4. J’étais fichu.

Vous parlez de politique de prévention, comme le Saint-Père. Ce discours peut-il tenir face à un séropositif ?
Il existe bien sûr des cas d’exception, mais une morale ne se détermine pas en fonction d’un échec ni d’un mal. Jamais l’Eglise n’a dit d’aller s’infecter sans préservatif. Certaines pulsions sont parfois si fortes, notamment chez les homosexuels, que la personne n’est pas toujours capable, malgré ses efforts, d’y résister. Dans ce cas-là, bien sûr, le prêtre invite à ne pas en plus propager la mort.

Comment avez-vous tenu ce pari de la chasteté ?
Je n’ai pas eu de relations sexuelles depuis 29 ans et c’est pour moi le seul moyen complètement sûr de ne pas transmettre le virus. Je ne suis pas meilleur que les autres malades. Ma conversion m’a fait changer de perspective sur moi, mon corps, ma relation aux autres. La prière et les sacrements m’ont donné les grâces nécessaires pour déraciner en moi des habitudes et combattre ma faiblesse. J’ai appris à me "domestiquer". J’ai aussi découvert des relations chastes avec des filles. L’abstinence sexuelle est parfois difficile, mais le plaisir dont cela me prive ne me manque pas tellement, au regard de la vie apaisée que je connais aujourd’hui.

Vous êtes-vous senti condamné par l’Eglise ?
Jamais je ne me suis senti rejeté par l’Eglise, au contraire. Elle m’a ouvert ses portes, elle m’a accueilli comme j’étais, là où j’en étais. Je me suis senti aimé. Car l’Eglise distingue la personne de ses actes. Avant ma conversion, je me sentais condamné par les propos de l’Eglise, parce que je croyais faire corps avec mes actes. Je croyais que lorsque l’Eglise condamnait tel acte, elle condamnait l’homme. Or, "la vengeance de Dieu, c’est de pardonner", comme disait Pagnol. Dieu ne sait qu’aimer. Il couvre d’un amour de prédilection les malades du sida.

Beaucoup accusent l’Eglise aujourd’hui...
C’est oublier que l’Eglise fut la première à se soucier des sidéens. Dès les années 80, aux Etats-Unis, le Cardinal O’Connor a ouvert un service spécial pour les accueillir, alors qu’on ignorait encore les risques de contamination. Mère Teresa est venue créer le premier centre "The gift of love" à New-York, dédié aux malades du sida. Il en existe plusieurs aujourd’hui, à travers le monde.
L’Eglise veut le bonheur de l’homme. Le Pape tient son rôle de père, de pédagogue, lorsqu’il rappelle que l’homme est destiné à aimer en vérité, et non dans le mensonge, dans la peur et le risque de la mort. Il nous montre un chemin exigeant, sans chercher à plaire ni à séduire. Le sida se propage par le multi partenariat. Le seul moyen de l’endiguer est de revenir à la racine de l’amour. Chacun aspire à l’amour vrai, fondé sur la confiance. Voilà le véritable enfer : non pas être puni des conséquences de son péché, mais avoir peur d’aimer.
Stéphanie Combe

24 mars 2009

Débat sur les mères porteuses

Mercredi dernier, devant la mission parlementaire sur la révision de la loi de bioéthique, Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille s'est prononcée en faveur de la gestation pour autrui (GPA) (cf. Synthèse de presse du 19/03/09) . Elle a précisé le cadre dans lequel elle souhaitait voir autoriser cette pratique.
Sylviane Agacinski, philosophe et professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) a, elle dénoncé le "marché procréatif" qui, sous couvert de générosité et d'altruisme est en train de se développer. Pour elle, la GPA n'est pas une technique d'assistance à la procréation car "il ne s'agit pas d'une thérapie mais d'une substitution d'une personne à une autre". Par ailleurs, elle a expliqué que l'indemnisation de la GPA reviendrait à "donner un prix à l'enfant". Enfin, interrogée sur le fait d'autoriser la GPA uniquement dans un cadre intrafamilial, elle a estimé que "cela entrainerait inévitablement des connotations incestueuses".
La Croix (Marianne Gomez et Marine Lamoureux) 20/03/09

23 mars 2009

50 millions de $ pour le fonds des Nations Unies pour la population


Certes l'économie américaine est en grande difficulté, mais la crise et le plan de relance considérable n'a pas empêché le président Obama d'envoyer un chèque de 50 millions de dollars au fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Un fonds pro-avortement accusé de soutenir la politique de l'enfant unique en Chine, qui comprend avortements forcés et stérilisations forcées.

22 mars 2009

Le Pape a scientifiquement raison

Du directeur du Projet de recherche sur la prévention du sida à l'université de Harvard aux Etats-Unis, Edward C. Green :
"Le Pape a raison. Ou pour répondre plus précisément : les meilleures données dont nous disposons confirment les propos du Pape. Il existe une relation systématique, mise en évidence par nos meilleures enquêtes, y compris celles menées par l’organisme “Demographic Health Surveys” financé par les Etats-Unis, entre l’accès facilité aux préservatifs et leur usage plus fréquent et des taux d’infection par le virus du sida plus élevés, et non plus faibles. Cela pourrait être dû en partie au phénomène connu sous le nom de “compensation du risque”, ce qui veut dire que lorsque l’on a recours à une “technologie” de réduction du risque comme le préservatif, l’on perd souvent le bénéfice lié à la réduction du risque par une “compensation” qui consiste à prendre davantage de risques qu’on ne le ferait en l’absence de technologie de réduction du risque."
Autrement dit, le recours au préservatif encourage à adopter des conduites à risques.

Lu sur le Salon Beige

L'importance de la femme

Le pape Benoît XVI a rencontré à 16h30 les mouvements catholiques pour la promotion de la femme dans la paroisse de Saint Antoine de Luanda. Extrait de son discours :
"[E]n voyant le charme fascinant qui émane de la femme de par la grâce intime que Dieu lui a donnée, le cœur de l’homme s’éclaire et se retrouve en elle : «Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair» (Gn 2, 23). La femme est un autre « moi » dans l’humanité commune. Il faut reconnaître, affirmer et défendre l’égale dignité de l’homme et de la femme : tous les deux sont des personnes, à la différence de tout autre être vivant dans le monde autour d’eux. Tous les deux sont appelés à vivre en profonde communion, dans une reconnaissance mutuelle et un don de soi réciproque, travaillant ensemble pour le bien commun avec les caractéristiques complémentaires de ce qui est masculin et de ce qui est féminin. Aujourd’hui, qui ne perçoit le besoin d’accorder plus de place aux « raisons du cœur » ? Dans une civilisation comme la nôtre, dominée par la technique, on ressent le besoin de cette complémentarité de la femme, afin que l’être humain puisse y vivre sans se déshumaniser complètement. Il suffit de penser aux terres où règne la pauvreté, aux régions dévastées par la guerre, à de nombreuses situations dramatiques découlant des migrations forcées ou non… Ce sont presque toujours les femmes qui y maintiennent intacte la dignité humaine, défendent la famille et sauvegardent les valeurs culturelles et religieuses. [...] La présence maternelle dans la famille est tellement importante pour la stabilité et la croissance de cette cellule fondamentale de la société, qu’elle devrait être reconnue, louée et soutenue par tous les moyens possibles. Et, pour le même motif, la société doit rappeler aux maris et aux pères leurs responsabilités à l’égard de leur propre famille."

Choc : Act up chassé du parvis de Notre-Dame de Paris

Des militants de l'association hyper-violente Act UP ont manifesté vers midi devant le parvis de Notre-Dame, à Paris, où ils se sont alongés, lors de la sortie de la messe, scandant des insanités.
Plusieurs dizaines de jeunes catholiques s'en sont alors pris verbalement aux manifestants, en criant "act-up assassin" tout en chantant des cantiques en latin. Quelques-uns d'entre eux ont aussi jeté des oeufs et de l'eau en direction des militants d'Act-Up, qui se sont dispersés vers 13h00.
Lire aussi La Croix

Le Vatican clarifie la pensée du pape sur l'avortement

Le Vatican a fait une mise au point samedi sur les propos controversés du pape Benoît XVI sur l'avortement, précisant qu'il "ne parlait pas d'avortement thérapeutique" mais déplorait "une large utilisation de l'avortement comme moyen de contrôle des naissances". L'Eglise catholique a "toujours admis l'avortement indirect", quand des soins prodigués à la femme enceinte pour lui sauver la vie "ont pour conséquence la mort du foetus", a précisé le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi.
"Ce que le pape a dit, c'est qu'on ne peut pas avancer le concept de santé maternelle pour justifier l'avortement comme moyen de régulation des naissances", a assuré le porte-parole. Dans un discours vendredi à la présidence de la République angolaise, Benoît XVI a déclaré que la promotion de l'avortement comme un soin de santé maternelle constituait pour lui "un grave sujet de préoccupation". (CYA)

Etats-Unis : nouvelle vidéo à charge contre le planning familial

C'est la quatrième vidéo à charge sur le planning familial américain. Après une vidéo particulièrement choquant dans laquelle une conseillère de l'organisation avoue que certains enfants naissent vivant après des avortements et que les cliniques les laissent mourir, c'est une nouvelle vidéo qui accuse le planning familial américain de ne pas respecter la loi américaine en couvrant les abus sexuels sur mineurs.
Dans cette vidéo en caméra cachée, une mineure de 15 ans déclare que le père en a 27. La conseillère du planning familial la rassure. Cependant, la loi américaine oblige à prévenir les autorités en cas de relation adulte-enfant, qui peut s'avérer être un abus sexuel grave, voire un viol. Le fait que la jeune fille soit enceinte et demande un avortement est un des moyens de détection de ces crimes graves.
Après les précédentes vidéos, des personnes ont été démises de leur fonction, ou suspendues.

Le Net pro-vie va-t-il être censuré?

C'est la question que l'on peut se poser, au regard d'une information en provenance d'un grand pays industrialisé : l'Australie. Ce dernier a en effet "blacklisté" des sites pro-vie, allant jusqu'à condamner à 11.000 dollars australien un forum de discussion en ligne pour avoir publié un lien vers un site pro-vie américain ainsi blacklisté.

La controverse a fait éruption après qu'un internaute anonyme ait déposé plainte auprès de l'administration australienne contre des images très dures de foetus avortés sur le site AbortionTV.com, un site américain. Selon un journal australien, l'objectif de l'internaute était en fait de tester l'administration australienne afin de prouver qu'un site légal pouvait facilement se retrouver blacklisté. En effet, la possibilité de blacklister les sites avait été à l'origine lancée contre la pédophilie sur Internet, et non contre tout autre contenu. Ainsi, après la plainte de l'internaure conter AbortionTV.com, les autorités australiennes lui ont confirmé le bannissement du site.

La question de la censure sur Internet, d'abord cantonnée à des pays comme la Chine arrive donc pour la première fois dans un pays développé. Et elle porte sur la question de l'avortement, alors que des débats très vifs ont secoués l'Australie récemment.

21 mars 2009

Dégénération : Ton arrière grand-père

Angola : le Saint Père n'encourage pas l'avortement thérapeutique

Le Pape Benoît XVI s'est déplacé en Angola et a abordé un autre sujet d'éthique sensible : l'avortement thérapeutique.
"Je dois également mentionner un autre grave sujet de préoccupation : les politiques de ceux qui, dans l'illusion de faire progresser l'édifice social, en menacent les fondements mêmes", a-t-il déclaré à la fin d'un discours au siège de la présidence angolaise. "Combien est amère l'ironie de ceux qui promeuvent l'avortement au rang des soins de la santé des 'mamans' ! Combien est déconcertante la thèse de ceux qui prétendent que la suppression de la vie serait une question de santé reproductive", a-t-il poursuivi, en faisant spécifiquement référence au protocole de Maputo.
Ce document adopté par l'Union africaine (UA) en 2003 est relatif aux droits des femmes en Afrique et complète la charte africaine. Son article 14 appelle les gouvernements à autoriser "l'avortement médicalisé, en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus". L'Eglise catholique a toujours répété son opposition à l'avortement, mais c'est la première fois depuis son élection en 2005 que Benoît XVI s'oppose aussi spécifiquement à l'avortement thérapeutique.


Article extrait du Monde

20 mars 2009

Afrique : Le Cardinal Sarr : "Je demande aux occidentaux de ne pas imposer leur façon de voir"

Le Cardinal Sarr, Archevêque de Dakar, réagit fortement à la polémique occidentale sur la question du préservatif : "Je demande aux occidentaux de ne pas imposer leur façon de voir".



Lutte contre le Sida
par KTOTV

Ce soir : Totus spécial Benoît XVI à Versailles

Le Vatican précise les propos du pape sur le sida

Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a critiqué une forme d’« idéologie de la confiance absolue dans le préservatif » qui dispenserait de s’attaquer aux causes plus profondes de l’épidémie

Benoît XVI lors de la conférence de presse organisée durant son vol pour Yaoundé, au Cameroun, mardi 17 mars (Photo Giuliani/CPP/Ciric).

Mercredi midi, à Yaoundé, le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, est venu devant les journalistes préciser la position de Benoît XVI sur le sida, exprimée mardi durant son voyage vers l’Afrique : « Le pape s’est exprimé dans l’avion d’une manière très brève, qu’il faut replacer dans son contexte. On ne peut attendre, durant ce voyage, de changement de la position du pape sur les questions de sexualité et du préservatif. Il se situe dans la continuité de son prédécesseur », a-t-il déclaré.

Le P. Lombardi a rappelé que la question posée au pape était celle de l’efficacité de l’action de l’Église contre le sida. Or, l’Église est très présente sur ce front et, a-t-il précisé, « ce mercredi matin, Benoît XVI s’est entretenu avec une soixantaine de jeunes laïcs africains, engagés avec la communauté de Sant’Egidio, dans un programme de lutte contre le sida basé sur l’éducation et les soins ».
"Il est totalement faux de dire que le pape est indifférent"

En réalité, a expliqué le jésuite, Benoît XVI voulait signifier que, « en ne mettant en avant que le préservatif comme moyen de lutter contre l’épidémie, on risquait d’oublier les autres aspects, qui sont essentiels ». L’Église a confiance « dans la responsabilité des Africains, la possibilité de faire un travail d’éducation du comportement, l’affirmation des valeurs du mariage, de la fidélité, et de la famille ». Pour le pape, a poursuivi le P. Lombardi, l’essentiel passe par cette éducation. Le porte-parole a critiqué cette forme d’« idéologie de la confiance absolue dans le préservatif », qui dispenserait de s’attaquer aux causes plus profondes : « L’Église, elle, met l’accent sur la responsabilité et le comportement des personnes. »

Le P. Lombardi a ajouté que ce qui est ressorti mercredi de l’échange du pape avec les membres de Sant’Egidio en Afrique, c’est qu’« il est aujourd’hui possible de soigner le sida », que les Africains sont, « contrairement à ce que l’on dit en Europe, tout à fait capables d’assurer une bonne pratique sanitaire garantissant le succès des soins », mais que « le problème numéro un restait le coût de ces soins ».

C’est pourquoi le pape a dit, dès son discours d’arrivée, qu’il fallait parvenir à diminuer ce coût pour le continent, et parvenir à la gratuité des médicaments. Mais, a conclu le P. Lombardi, « il est totalement faux de dire que le pape est indifférent à la souffrance des malades du sida. Au contraire, il a lui-même souligné toute la tradition de l’Église, depuis des années, dans la lutte contre le sida . » Simplement, « si on ne donne comme unique réponse que la distribution du préservatif, on ne fait que diminuer le sens des responsabilités des personnes ».
Isabelle DE GAULMYN, à Yaoundé

Lu sur La Croix

19 mars 2009

Le Luxembourg légalise l'euthanasie

Le Figaro nous rapportait hier: 
Le Luxembourg est devenu aujourd'hui le troisième pays de l'Union européenne à légaliser l'euthanasie, après les Pays-Bas et la Belgique, avec l'entrée en vigueur d'une loi à l'origine d'une réduction des pouvoirs du souverain luxembourgeois.
"N'est pas sanctionné pénalement et ne peut donner lieu à une action civile en dommage et intérêts le fait par un médecin de répondre à une demande d'euthanasie ou d'assistance au suicide", stipule la loi promulguée lundi par le chef de l'Etat, le grand duc Henri, et publiée aujourd'hui au journal officiel luxembourgeois
Adoptée en seconde lecture par les députés luxembourgeois le 18 décembre, le texte avait suscité l'opposition du grand duc, qui avait menacé de ne pas le signer en raison de ses profondes convictions catholiques.
Pour contourner les réticences du monarque et éviter une crise institutionnelle majeure, le parlement luxembourgeois a dû modifier la Constitution et réduire les pouvoirs du souverain.
Le souverain n'a plus comme par le passé à "sanctionner" les lois pour les valider, mais il se contente de les "promulguer", sans que cela ait valeur d'assentiment. Cette réforme a fait évoluer le Luxembourg vers une monarchie purement protocolaire, ce à quoi le grand duc lui-même aspirait.

À ce propos gènéthique.org nous spécifie:
En France, les députés verts Noël Mamère (Gironde), François de Rugy (Loire-Atlantique), Yves Cochet et Martine Billard (Paris) devraient déposer aujourd'hui une proposition de loi visant à dépénaliser l'euthanasie, alors même que sort le livre de Denis Labayle "Pitié pour les hommes, l'euthanasie, le droit ultime" et qu'est lancé un manifeste signé notamment par les députés Henriette Martinez (UMP) et Manuel Valls (PS).

18 mars 2009

Benoît XVI : le préservatif n'est pas la solution aux mots de l'Afrique


Hier, le Pape a lancé un pavé dans la mare, comme il sait si bien le faire. Rappelons ses propos :

"On ne peut pas régler le problème du sida avec la distribution de préservatifs. Au contraire (leur) utilisation aggrave le problème".

Il y a deux choses :

  • d'une part, l'Eglise défend la famille et la fidélité, l'abstinence hors mariage, bien plus efficace que tout préservatif
  • d'autre part, et c'est quelque part une nouveauté dans la bouche d'un pape, le préservatif n'est pas fiable

Les médias étaient habitués à la première affirmation : l'Eglise défend sa morale, elle en a le droit, mais pour les gens qui n'y arrivent pas (n'y aurait-il pas là une négation de la liberté et de la responsabilité humaine, voire un préjugé raciste à l'égard des Africains, considérés souvent comme incapables de s'abstenir ?) il faut mettre le préservatif... Or non seulement le Pape indique que le problème ne se règle pas par la distribution de préservatifs (sous-entendu, la morale règlerait ce problème), mais il appuie : le préservatif aggrave le problème.

Aujourd'hui les médias s'indignent, et ils n'ont pas fini de s'indigner puisque le week-end prochain aura lieu le traditionnel matraquage médiatique qu'est le Sidaction. Alors rappelons quelques réalités :

  • En Ougandal’épidémie du sida a reculé grâce à l'abstinence et non par l'usage du préservatif.
  • Au Nigéria, le cardinal Okogie, archevêque de Lagos, avait condamné la construction d’une usine de fabrication de préservatifs, dont il estimait être illusoire la protection contre le virus.
  • Différentes études sur l’efficacité du condom dans la protection contre le papillomavirus humain (HPV) a démontré un taux d’échec critique, parfois jusqu'à 30% ! Peut-on considérer ce chiffre comme un taux d'échec acceptable ? Plus de préservatifs, c'est encourager la promiscuité, donc le Sida, donc plus de morts.
  • En Afriqueles pays les moins touchés par la maladie sont ceux où le catholicisme est le plus important.
  • Dans le monde26% des services pour les malades du sida viennent de congrégations religieuses.
  • Le préservatif est d'autant moins une solution que l'argent consacré à sa distribution n'est pas utilisé pour la recherche contre la maladie. C'est en ce sens aussi que sa distribution aggrave la situation.

    Lu sur le Salon Beige

Canada : un couple réclame 3 475 000$ pour avoir eu un enfant handicapé

Un couple canadien réclame 3 475 000$ à deux hôpitaux montréalais pour avoir un enfant handicapé, aujourd’hui âgé de 16 mois. Les faits remontent en novembre 2007 quand, à la naissance, leur fille a manqué d'oxygène, ce manque ayant entraîné de lourds handicaps et une paralysie cérébrale. Suivant les conseils des médecins, le couple avait décidé de retirer le respirateur artificiel de leur fille puis de cesser de l'alimenter. Mais le comité d'éthique de l'hôpital est revenu sur leur décision et, selon Marie-Eve Laurendeau et Stéphane Mantha, on ne leur avait pas dit qu’ils n’étaient pas obligés de suivre cette recommandation. L’avocat qui les représente, Me Jean-Pierre Ménard, veut profiter de ce cas pour clarifier la loi sur le rôle des comités d’éthique.

Par ailleurs, un juge de la Cour du Québec a refusé, en janvier dernier, à une mère d’adopter légalement "sa" fille, Mégane, née d’une mère porteuse. Selon lui, le tribunal ne sert pas à régulariser le produit d’une démarche illégale : "l’intérêt de l’enfant, tout important soit-il, n’est pas un argument fourre-tout permettant tout et son contraire. De plus, l’intérêt de l’enfant n’est pas le seul critère dont la justice doit tenir compte avant de consentir à l’adoption. Le Code civil impose une autre condition : le respect des conditions prévues par la loi. Or, Mégane a été conçue par mère porteuse, ce qui est illégal au Québec".

Lu sur gènéthique.fr

Vatican: retour sur le cas de la jeune brésilienne/excommunication de la mère


La Croix.com affirme dans un article que : Le Vatican se place "du côté de la fillette brésilienne"
Dans une tribune publiée dimanche 15 mars par "L'Osservatore romano", le quotidien du Vatican, le président de l'Académie pontificale pour la Vie critique la décision d'excommunier l'entourage de la fillette qui a avorté au Brésil, et l'assure de la proximité et de la miséricorde de l'Eglise.
Depuis dix jours, l'affaire fait grand bruit dans les médias et dans l'Eglise. Nombreux sont ceux, évêques et fidèles, à s'être scandalisés de l'excommunication confirmée publiquement par Mgr Sobrinho, l'archevêque de Recife, au Brésil, à l'encontre d'une mère de famille qui a choisi l'avortement pour sa fille de 9 ans, enceinte de jumeaux à la suite d'un viol. 


Dans une tribune intitulée "Du côté de la fillette brésilienne" et publiée dimanche 15 mars par l'Osservatore romano, le quotidien du Vatican, le président de l'Académie pontificale pour la Vie a désavoué le jugement porté par son confrère, "qui tombe comme un couperet", là où l'unique attitude attendue était "un témoignage de proximité avec ceux qui souffrent". 

La fillette - qu'il a choisi d'appeler "Carmen" - "devait d’abord être défendue, entourée et caressée avec douceur pour lui faire sentir que nous étions tous avec elle ; tous, sans aucune distinction", écrit Mgr Rino Fisichella. "Avant de penser à l'excommunication, il était nécessaire et urgent de sauvegarder sa vie innocente et de la ramener à un niveau d'humanité dont nous, hommes d'Église, devrions être experts et maîtres".  
"Cela n'a malheureusement pas été le cas, et la crédibilité de notre enseignement s'en ressent, qui apparaît aux yeux de beaucoup comme insensible, incompréhensible et sans aucune miséricorde", déplore le président du conseil chargé de promouvoir la doctrine de l'Eglise catholique sur les questions de bioéthique.

Débatteur apprécié des médias et connu pour ses prises de position fermes en faveur de la famille, Mgr Fisichella reconnaît que la petite Brésilienne "portait en elle d'autres vies innocentes (...) qui ont été supprimées" et souligne que l'Eglise continue comme elle l'a toujours fait de condamner l'avortement au nom du caractère sacré de la vie. Mais il  rappelle aussi que la vie de "Carmen" "était sérieusement mise en danger par sa grossesse en cours", et qu'il s'agit d'un "cas moral des plus délicats". "Le plus grand besoin en cet instant", c'est, insiste-t-il, "un acte de miséricorde qui, tout en maintenant fermement le principe, est capable de regarder au delà de la sphère juridique".
S’adressant directement à la petite fille, Mgr Fisichella conclut : "Carmen, nous sommes avec toi. Nous partageons avec toi la souffrance que tu as éprouvée, nous voudrions tout faire pour te rendre la dignité dont tu as été privée et l'amour dont tu auras encore plus besoin. Ce sont d'autres personnes qui méritent l'excommunication et notre pardon, pas ceux qui t'ont permis de vivre et t'aideront à retrouver l'espoir et la confiance". 

La Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) a désavoué, elle aussi, vendredi 13 mars l'archevêque de Recife, estimant que la mère avait agi "sous la pression des médecins" qui lui disaient que sa fille allait mourir si sa grossesse n'était pas interrompue.

Plusieurs évêques français ont également exprimé publiquement leur incompréhension après cette excommunication, estimant que le principe du "respect de la vie" auquel l'Eglise est attaché ne justifiait pas "la sévérité" d'une décision "abrupte" et privée de "compassion".

Le transfert d'embryon post-mortem

Dans son ABC de la bioéthique, le journal La Croix se penche aujourd'hui sur la question du transfert d'embryons post-mortem. Cette question date de l'affaire Pirès, en 1990. Une jeune femme, Maria Pirès, qui avait déjà subi sans succès six tentatives de fécondation in vitro (FIV) perd son mari etdemande alors que lui soit transféré l'un des deux embryons congelés restant. Après le refus des médecins et du comité d'éthique local, la justice s'empare de l'affaire.Finalement, en 1996, la Cour de cassation affirme que le "père" des embryons étant décédé, ceux-ci ne peuvent pas être restitués à sa veuve.

Rappelons qu'aujourd'hui, la loi de 1994 réserve l'assistance médicale à la procréation (AMP) aux parents vivants et en âge de procréer. Plusieurs ministres ont essayé de revenir sur cette disposition mais, en 2004, le texte maintient la condition d'accès à l'AMP : être un couple formé de deux membres "vivants".

Dans le rapport de l'Office parlementaire de l'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), les députés Alain Claeys (PS) et Jean-Sébastien Vialatte (UMP) se prononcent pour l'autorisation du transfert d'embryons post-mortem "aux condition suivantes" : "consentement écrit" du conjoint à ce transfert recueilli par un magistrat, délai"non reconductible" de trois à six mois après le décès, "suivi  psychologique de la mère". Quant à Jean-François Mattéi, ancien ministre de la santé, il y reste opposé, estimant"que l'on ne peut se passer de repères, et notamment ceux du temps et de la mort".

Pour Jean-Claude Mazzone, neuropsychiatre au Centre d'étude et de conservation des œufs et du sperme (Cecos) de Toulouse, cette demande de transfert ne représente pas un projet réel d'enfant après le décès, mais plutôt une tentative d'échapper au deuil.

Ces demandes sont rares mais elles posent d'abord la question de la "propriété" des embryons congelés. Elles posent aussi la question de savoir  si la société peut faire naître délibérément des "orphelins de père". Enfin, il convient de s'interroger : si seul était autorisé le transfert post-mortem d'embryon congelé et pas l'insémination de sperme préalablement congé, les couples n'opteraient-ils pas plus fréquemment pour la congélation d'embryons ? Le législateur serait alors en contradiction avec sa volonté de limiter le nombre d'embryons dits "surnuméraires".

Lu sur Gènéthique.fr

17 mars 2009

France info : analyse des mouvements pro-IVG

Totus spécial Benoît XVI à Versailles


IVG espérance : groupe d'écoute et d'accueil en urgence

Tel est le nom du groupe de chrétiennes qui a pour objet l’écoute et l’accueil, en urgence, des femmes ou des couples qui se posent la question de l’IVG. Le groupe est également destiné à des personnes qui ont vécu une IVG et souhaitent en reparler à un titre ou à un autre.
IVG Espérance se fonde sur la grâce de la paroisse et son réseau humain pour atteindre et toucher quelques unes des 200 000 femmes qui avortent chaque année. Le groupe est basé à la paroisse St Leu-St Gilles (75001 Paris) avec vocation à rayonner plus large, au gré des paroisses et des communautés qui voudront bien se faire l’écho de son action.
IVG Espérance est en lien avec les associations AGAPA et Mère de Miséricorde ainsi qu’avec SOS-bébé, SOS-post IVG et les Petites Sœurs des Maternités Catholiques. Il est connu de la Conférence des évêques de France.
IVG Espérance fonctionne avec une ligne téléphonique, le 06 46 33 40 48, ouverte tous les jours, sauf le dimanche, de 10 à 18 h, à partir de laquelle sont proposés des rendez-vous rapides.
Principes d’action : Le raccourcissement des délais de prise en charge, l’IVG « à domicile » et l’allégement des procédures, laissent les femmes de plus en plus seules et démunies. Les syndromes dépressifs post-IVG sont, par ailleurs, de plus en plus fréquents.
Le but d’IVG Espérance est de tendre la main à ces femmes et d’ouvrir un espace d’écoute, libre et respectueux, en pré et post-IVG. Sa mission est également d’informer sur les aides sociales, services et centres maternels ainsi que sur les modalités d’accouchement sous X et d’adoption.
L’écoute d’IVG Espérance est confidentielle et gratuite. Elle s’adresse à des hommes et à des femmes concernés par les débuts de la vie, au-delà de leurs convictions religieuses ou philosophiques.
Les écoutantes d’IVG Espérance sont toutes formées à l’écoute. Deux d’entre elles sont conseillères conjugales et familiales.
Plus d'information sur le site