Le documentaire très difficile intitulé Killing Girls car toutes les femmes filmées ont finalement appris qu'elles portaient une fille sort aux Etats-Unis. Une seule décida de garder son enfant. Ce documentaire sur les avortements en Russie, très difficile, montre la situation tragique des femmes avortant tardivement (photo ci-contre : un avortement est réalisé au fond à gauche, dans le dortoire même). Une situation très commune : selon le film, 80% des femmes russes ont déjà eu au moins un avortement. Alors que l'avortement, utilisé comme simple méthode de contraception, se fait très souvent tardivement, le débat n'est même pas soulevé en Russie.La vidéo teaser sous-titrée en anglais a déjà fait un tabac : des centaines de milliers de vues, sans doute bien au-dessus du million. Grâce au sous-titrage français de Avortementivg.com, ce sont aussi des milliers de francophones qui ont aussi pu voir ces extraits.
Le producteur-directeur, David Kinsella admet avoir eu beaucoup de difficultés à produire le film : "Killing Girls a aussi été mon film le plus difficile à produire, principalement parce qu'il était à peu près impossible de trouver des financements. Tout le monde me disait que je ne pouvais pas montrer ci, ou çà ! [...] J'étais scandalisé par toutes les critiques négatives envers notre film. Donc j'ai décidé de faire un film venant directement de mon coeur et de mon âme et d'oublier tout de ces réactions négatives."
Il livre aussi ses réactions durant le documentaire : "A certains moments, je me sentait complètement impuissant durant le tournage, les cris dans l'hôpital sont tatoués à mon âme, les sons d'un bébé criant pendant l'avortement", raconte-t-il, "j'étais totalement sous le choc". Cependant, il dit ne pas se placer sur une ligne idéologique : "Je vous montre les faits ! Vous décidez ce qui est bien ou mal."Admettant avoir coupé les scènes d'avortement, il justifie : "Je pense... J'aurais un bien meilleur taux de succès avec le public normal en ne montrant pas ces images affreuses. Les gens, en particulier les femmes, ne feraient qu'éteindre le poste".
Kinsella a aussi révélé que "de nombreux pays" ont demandé à pouvoir utiliser le documentaire pour l'éducation sexuelle des jeunes filles.Anna Sirota, qui a écrit le sript du film, et en est la narratrice, s'est déclarée elle aussi choquée, "pas seulement parce que tout ceci était si plein de souffrances et si cruel, mais parce que je ne pouvais pas comprendre comment il était aussi facile de donner et de prendre des vies, quel point tout le processus d'avortement est si mécanique." Sirota a donné naissance à une fille, et a eu quatre avortements.
Lu sur Avortementivg
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