Mardi soir, les députés ont adopté un amendement au projet de loi sur l'hôpital qui instaure dans les études de médecine un volet spécifique sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Cet amendement a été adopté contre l'avis du gouvernement et du rapporteur, Jean-Marie Rolland (UMP, Yonne, photo ci-contre).
La député Bérengère Poletti (UMP, Ardennes), a l'origine de cet amendement a expliqué que les femmes étaient mal conseillées en matière de contraception puisque deux femmes sur trois ayant recours à une IVG utilisent un mode de contraception.Elle craint également un manque de médecins pratiquant les IVG car ceux qui les pratiquent aujourd'hui sont âgés de plus de 55 ans. "Les jeunes médecins ne sont pas sensibilisés à la question et ils n'ont pas pris le relais", a-t-elle déclarée.
La ministre de la santé, Roselyne Bachelot et Jean-Marie Rolland ont estimé que cette disposition n'avait pas sa place dans un texte de loi et relevait du domaine réglementaire.
Par ailleurs, toujours dans le cadre de la loi sur l'hôpital, les députés devraient discuter aujourd'hui d'un amendement proposant que les pharmaciens puissent délivrer la pilule sans ordonnance.
Enfin, dans un rapport rendu le 3 mars, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a souligné que l'exercice du "droit" à l'IVG est "imparfait, faute d'une politique d'éducation sexuelle assortie de moyens budgétaires adaptés et d'une véritable prise en charge".
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