4 mars 2009

Christine Boutin n'accepte "pas que l'on reconnaisse l'homoparentalité"

C'est une première. L'avant-projet de loi destiné à créer un statut du beau-parent concerne aussi les familles homoparentales. La confirmation a été apportée lundi par la secrétaire d'État à la famille Nadine Morano (photo ci-dessous). L'avant-projet de loi "relatif à l'autorité parentale et aux droits des tiers" cite dans son exposé les 1,6 million de familles recomposées, les 2,7 millions de foyers monoparentaux, mais aussi les "30.000 enfants qui vivraient, d'après les estimations de l'Institut national d'études démographiques, dans un foyer composé de deux adultes de même sexe".


Des voix hostiles se sont déjà élevées au sein de la majorité. La ministre du Logement Christine Boutin (photo ci-dessous), qui s'est toujours vivement opposée au statut du beau-parent, justifie sa position : "Je n'accepterai pas que l'on reconnaisse l'homoparentalité et l'adoption par les couples homosexuels de façon détournée, en le glissant dans une loi sur le statut du beau-parent. Les enjeux, pour les enfants comme pour les parents, sont suffisamment conséquents pour qu'ils soient abordés de façon franche et débattue."

"Je ne veux pas débattre avec Mme Boutin" (Morano)
Pour la présidente du Forum des républicains sociaux, "reconnaître le statut du beau-parent risque de mener à la reconnaissance objective de l'homoparentalité et de l'adoption par les couples homosexuels". "Mais je n'accepterai pas qu'on le fasse au détour d'un projet de loi censé améliorer les relations avec les beaux-parents dans le cadre des familles recomposées (...). L'altérité sexuelle est un des fondements de notre société. La personnalité et l'identité de l'enfant se construisent dans le rapport au sexe opposé : l'enfant, pour se structurer, a besoin d'un papa et d'une maman."

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