Un juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a interdit, mardi, l'exposition anatomique "Our Body, à corps ouvert", laissant 24 heures aux organisateurs pour la suspendre.
La société Encore Events, qui organise l'exposition à Paris, a décidé de faire appel. "Ça me paraît aberrant comme jugement", s'est indigné Pascal Bernardin, gérant de cette société, rappelant : "Il y a 18 à 20 expositions anatomiques du même type qui tournent en ce moment à travers le monde, aux États-Unis ou en Europe, et qui n'ont jamais été interdites."
Déjà présentée en France, à Lyon et à Marseille, la manifestation, en place depuis le 12 février à Paris, devait s'achever le 10 mai à l'Espace 12, boulevard de la Madeleine, avant de migrer au Parc floral, du 22 mai au 23 août. Au prix de 15,50 euros l'entrée, Encore Events propose au public de découvrir 17 cadavres de Chinois, hommes et femmes, entiers ou disséqués.
Les corps sont préservés par plastination, une technique qui consiste à remplacer les liquides organiques par du silicone. Dans son ordonnance, le juge des référés Louis-Marie Raingeard a estimé que l'exposition Our Body représentait "une atteinte illicite au corps humain" et que les "découpages" des corps qui sont exposés, ainsi que "les colorations arbitraires" et "les mises en scène déréalisantes" manquaient de "décence". "L'espace assigné par la loi au cadavre est celui du cimetière", a rappelé le magistrat dans sa décision, considérant que "l'objectif commercial" poursuivi portait "une atteinte manifeste au respect qui est dû" aux corps. Deux associations de lutte pour les droits humains ont assigné la société Encore Events, organisatrice de l'événement, pour en obtenir l'interdiction. Lors de l'audience, le 1er avril, cette dernière a souligné le caractère pédagogique et scientifique de la manifestation, tandis que les associations ont argué qu'elle portait atteinte aux droits humains.
La société Encore Events, qui organise l'exposition à Paris, a décidé de faire appel. "Ça me paraît aberrant comme jugement", s'est indigné Pascal Bernardin, gérant de cette société, rappelant : "Il y a 18 à 20 expositions anatomiques du même type qui tournent en ce moment à travers le monde, aux États-Unis ou en Europe, et qui n'ont jamais été interdites."
Déjà présentée en France, à Lyon et à Marseille, la manifestation, en place depuis le 12 février à Paris, devait s'achever le 10 mai à l'Espace 12, boulevard de la Madeleine, avant de migrer au Parc floral, du 22 mai au 23 août. Au prix de 15,50 euros l'entrée, Encore Events propose au public de découvrir 17 cadavres de Chinois, hommes et femmes, entiers ou disséqués.
Les corps sont préservés par plastination, une technique qui consiste à remplacer les liquides organiques par du silicone. Dans son ordonnance, le juge des référés Louis-Marie Raingeard a estimé que l'exposition Our Body représentait "une atteinte illicite au corps humain" et que les "découpages" des corps qui sont exposés, ainsi que "les colorations arbitraires" et "les mises en scène déréalisantes" manquaient de "décence". "L'espace assigné par la loi au cadavre est celui du cimetière", a rappelé le magistrat dans sa décision, considérant que "l'objectif commercial" poursuivi portait "une atteinte manifeste au respect qui est dû" aux corps. Deux associations de lutte pour les droits humains ont assigné la société Encore Events, organisatrice de l'événement, pour en obtenir l'interdiction. Lors de l'audience, le 1er avril, cette dernière a souligné le caractère pédagogique et scientifique de la manifestation, tandis que les associations ont argué qu'elle portait atteinte aux droits humains.
Lu sur LePoint
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