Le site Gènéthique rapporte la naissance en Angleterre du premier enfant sélectionné suite à un dépistage prénatal pour éviter la transmission du gène porteur du cancer du sein: "L'embryon a été sélectionné parmi d'autres parce qu'il était indemne du gène BRCA1. Les autres embryons porteurs de ce gène de prédisposition seront détruits. Les femmes porteuses de ce gène ont 80% "de chances" de développer un cancer du sein.
Pour beaucoup, comme Josephine Quintavalle, du groupe "Comment on reproductives Ethics", "on est allé trop loin". Elle espère que dans les 20 prochaines années, on aura éradiqué le cancer du sein et non pas les personnes porteuses du gène de prédisposition. Elle craint enfin que le dépistage soit de plus en plus utilisé pour des raisons de moins en moins importantes"
À cette occasion, Le Salon Beige rappelle les dérives eugéniques du diagnostic prénatal: "Ce diagnostic conduit purement et simplement à revendiquer le droit à l'enfant parfait. Pourtant, faire valoir un tel "droit" ne peut être qu'une "régression", parce qu'il n'y a pas de rapport entre la forme d'un enfant et sa richesse".
[Didier Sicard, président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE)]cite la trisomie 21, dépistée pour quasiment 100% des grossesses. S'il est normal de ne pas souhaiter la naissance d'un enfant trisomique, il y a bien une différence, et de taille, entre "ne pas souhaiter et accepter". L'acharnement que l'on montre à dépister ces enfants signifie qu'ils "doivent être éradiqués de l'humanité et qu'ils "n'ont pas le droit à la vie". Cette conviction est d'autant plus perverse que, non seulement les parents qui souhaitent garder leur enfant trisomique sont "considérés comme des asociaux", mais aussi que tout enfant rescapé est "assimilé à une faute médicale".
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