18 mai 2006

Nouveau cas d'homicide involontaire sur un foetus

L'histoire:

  • un accident de voiture, en 2004, provoque la naissance prématurée de Naomie. Pour la mère, Valérie Dewier: "c'était l'enfant de la dernière chance. Pour chacun de mes enfants [le couple a déjà 2 enfants], j'ai dû subir de lourds traitements médicaux...
  • Après l'accident, les médecins décèlent une insuffisance respiratoire et pratiquent une césarienne d'urgence. Mais le bébé ne survit pas. Il sera reconnu cependant viable et donc déclaré à l'état civil. L'autopsie établira que l'enfant avait respiré et donc que le responsable présumé de l'accident pouvait être poursuivi pour homicide involontaire.

Le problème:

un arrêt, l' arrêt Grosmangin, crée un vide juridique. "Avec cette jurisprudence, nous aboutissons au paradoxe que l'animal à naître est pénalement protégé alors que l'enfant ne l'est pas" explique alors Jean-Paul Garraud, député de Gironde.

en 2003,JP Garraud propose un amendement visant à combler ce vide. Rapidement, il est soupçonné de vouloir remettre en cause l'avortement alors que sa proposition de loi "visait juste à protéger la femme enceinte, ayant la volonté de garder son bébé, contre une atteinte extérieure".

La réaction des parents:

"je n'arrive pas à admettre que notre enfant n'aurait pas existé s'il n'avait pas respiré" explique Jean-Charles.

"Pour obtenir un prêt ou une prime de naissance, pour reconnaître l'enfant, on le considère comme une personne avant sa naissance. Mais on nie son existence s'il meurt suite à un accident" se désole son épouse.

Ces faits que nous rapportons ne sont hélas que la partie immergée du problème. Prions pour ces familles endeuillées et pour tous ceux qui veulent redéfinir l'origine de notre humaine condition.

source: gèneéthique.org

Aucun commentaire: