Nous pouvons être admiratifs devant ces progrès étonnants du droit!
"ANVERS 13/02 (BELGA) = Le jury de la cour d'assises d'Anvers a décidé lundi soir, après à peine une heure de délibération, d'acquitter l'infirmière Els Op de Weerdt, âgée de 37 ans. Elle était accusée d'avoir empoisonné sa tante, qui souffrait d'un cancer en phase terminale, durant la nuit du 20 au 21 janvier 2000." Lire la suite
Cette décision affligeante illustre une fois de plus l'idée selon laquelle le droit n'est pas la justice! Lisons plutôt ces lignes de l'encyclique Evangelium Vitae :
"15. Des menaces non moins graves pèsent aussi sur les malades incurables et sur les mourants, dans un contexte social et culturel qui, augmentant la difficulté d'affronter et de supporter la souffrance, rend plus forte la tentation de résoudre le problème de la souffrance en l'éliminant à la racine par l'anticipation de la mort au moment considéré comme le plus opportun.
En faveur de ce choix, se retrouvent souvent des éléments de nature différente, qui convergent malheureusement vers cette issue terrible. Chez le sujet malade, le sentiment d'angoisse, d'exacerbation et même de désespérance, provoqué par l'expérience d'une douleur intense et prolongée, peut être décisif. Cela met à dure épreuve les équilibres parfois déjà instables de la vie personnelle et familiale, parce que, d'une part, le malade risque de se sentir écrasé par sa propre fragilité malgré l'efficacité toujours plus grande de l'assistance médicale et sociale; d'autre part, parce que, chez les personnes qui lui sont directement liées, cela peut créer un sentiment de pitié bien concevable même s'il est mal compris. Tout cela est aggravé par une culture ambiante qui ne reconnaît dans la souffrance aucune signification ni aucune valeur, la considérant au contraire comme le mal par excellence à éliminer à tout prix; cela se rencontre spécialement dans les cas où aucun point de vue religieux ne peut aider à déchiffrer positivement le mystère de la souffrance.
Mais, dans l'ensemble du contexte culturel, ne manque pas non plus de peser une sorte d'attitude prométhéenne de l'homme qui croit pouvoir ainsi s'ériger en maître de la vie et de la mort, parce qu'il en décide, tandis qu'en réalité il est vaincu et écrasé par une mort irrémédiablement fermée à toute perspective de sens et à toute espérance. Nous trouvons une tragique expression de tout cela dans l'expansion de l'euthanasie, masquée et insidieuse, ou effectuée ouvertement et même légalisée."
Que cela nous incite à appronfondir cette encyclique plus que jamais actuelle, non seulement pour les chrétiens, mais aussi pour tout homme de bonne volonté!
15 févr. 2006
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