1 mars 2006

L'utérus artificiel, avenir d'une nouvelle utopie mortifère

Conséquence logique d'une société hédoniste, contraceptrice et avorteuse, le nouveau rêve scientifique à la mode est celui de l'utérus artificiel, l'ectogénèse. L'objectif ? Rien moins, selon Henri Atlan, spécialiste français de la question, que de "dissocier définitivement la procréation de l'acte sexuel", de parachever "l'égalitarisation des sexes", et de permettre aux "femmes de n'être plus astreintes (sic) à la grossesse" en vertu du pseudo-droit "à disposer de leur corps".
50 ou 100 ans nous séparent heureusement encore de ce cauchemar. Qu'importe le délai, sa réalisation semble inéluctable du point vue scientifique. Le seul espoir d'y échapper repose, tout comme pour le clonage, sur la conscience éthique de nos sociétés. Or l'histoire récente nous montre que de ce côté là nous avons tout autant du souci à nous faire. Le caractère de plus en plus relativiste de nos valeurs contemporaines, ballotées par les vents de la mode et de la sensiblerie médiatique, ne cessent en effet de se dégrader : en 30 ans l'avortement est passé progressivement du statut de crime à celui de "droit inaliénable" ; impensable il y 15 ans pour l'opinion public, l'euthanasie est aujourd'hui hypocritement distinguée entre celle "passive", dorénavant tolérable, et celle "active". Et on imagine bien qu'il ne s'agit que d'une question de temps, de "lavage des cerveaux" de nos concitoyens, avant que la distinction ne s'efface au profit du "droit inaliénable à mourir dignement". "Un enfant où je veux, quand je veux, comme je veux" va prochainement accoucher d'"une mort où je veux quand je veux, comme je veux", actuellement couver bien au chaud dans l'utérus artificiel du politiquement correct.

Il y a fort à parier qu'une fois cette simple prophétie réalisée, la procréation totalement assistée prenne la suite du pseudo-débat. Celui-ci, tant qu'il restera fondé sur la sensiblerie et le bruit médiatique au détriment de la loi naturelle, n'apportera rien de bon.

Il est urgent que notre société tourne à nouveau ses yeux vers "l'experte en humanité" qu'est l'Eglise, pour affronter ces nouveaux enjeux de la bioéthique : Evangelium Vitae, Donum Vitae, Humanae Vitae, et la Parole de Dieu ne sont décidément pas là pour faire jolis ! Lisons-les, diffusons les, appliquons les.

Aldous Huxley relève toi, de ton Meilleur des mondes, ils n'ont lu que le titre !


Lire
l'interview très éclairant d'Henri Atlan au printemps 2005

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