6 mai 2006

Préservatif et Eglise : pas de changement

Comme le souligne le Salon Beige, toute la presse exulte à la rumeur d'un document du Vatican qui adoucirait la position "criminelle" de l'Eglise face au préservatif. Rappelons au passage que l'enseignement officiel de l'Eglise sur la régulation des naissances condamne toute usage de moyens contraceptifs, dans la lettre encyclique Humanae Vitae, datée de 1968.

Mais le Cardinal Alfonso Lopez Trujillo, président du Conseil Pontifical pour la Famille vient d'affirmer que l'Eglise ne changerait pas sa position sur l'utilisation des préservatifs pour prévenir l'extension du Sida. Il a déclaré que le Vatican “maintient inchangé l'enseignement sur le préservatif”. Et il ajoute, à propos de ce fameux nouveau document : “En tant que dicastère nous n'avons pas d'instructions ou d'indications du contraire, de produire une étude sur quelque chose de nouveau en rapport avec le préservatif.”

La lutte vraiment efficace contre le sida ne peux passer que par la chasteté et la fidélité. Pas besoin de chercher plus loin pour les Fils de l'Eglise. Nous vous renvoyons sinon à cette étude du Salon Beige.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bartalin,

(j'essaie un dernier petit débat avec vous, aprés promis je vous laisse tranquille !)

Bon. Vous m'avez dit, que, selon vous, "l'ère du préservatif, c'est celle du sexe produit, du sexe banalisé, du sexe commercialisé, de la pornographie".

Et moi je vous répond que c'est trop facile de mettre tout ca sur le dos d'un petit bout de latex, et je dis non non et non !

Le "sexe produit" et "le sexe commercialsé'', ce n'est pas surement pas du à l'invention du preservatif !!!!

La pornographie et le sexe commercialisé existent et ont toujours existé !

Petit indice pour vous aider :

Quel est le plus vieux métier du monde, déja ? (je ne défend pas la prostitution, je constate !)

Kamasutra, ca ne vous dire rien ? Un petit bouquin écrit entre le IVe siècle et le VIIe siècle...

Un conseil si vous passez par la ville de Condom dans le Midi-Pyrénées (non non ce n'est pas une blague) : cette ville posséde "Le musée du préservatif".. On peut y découvrir toute l’histoire de nos chères capotes, depuis le boyau de mouton du 18ème siècle, jusqu’au très moderne Femidon de notre siécle...

Sortez de vos livres religieu pour vous faire vos avis, il y a autre chose ailleurs..

J'attend vos arguments, je ne prétends pas avoir "la vérité"..

Bartalin a dit…

Vous ne m'embêtez pas, je vous assure ! ... quand vous ne m'affublez pas d'adjectifs hatifs !

Oui ils ont toujours existé, mais ils n'ont jamais été portés au pinacle de nos sociétés. Or c'es bein le cas aujourd'hui.

Ce que je pense du préservatif pour la lutte le sida, je vous ai donné déjà pas mal de documents.

Pour le reste, je crois que le péservatif, c'est ce qui permet de baiser sans s'engager, sans reconnaître l'aspect quasi surnaturel de l'acte sexuel : un don total de l'homme et de la femme, et au-delà, la possibilité de faire naître la Vie. C'est cela que le préservatif détruit.

Combien de femmes donnent leur corps sans donner leur coeur et leur âme, combien d'hommes se font plaisir sans se donner à l'autre ? Car quand je parle de don total, je parle donc de don définitif : on ne reprend pas ce que l'on donne. Je crois que si l'on se donne, c'est pour la vie. Mais cela renvoie encore à un autre débat.

Bien sûr, ce n'est pas la voie facile, mais c'est pour moi la voie la plus belle, et je pense aussi le chemin du bonheur.

Le préservatif, c'est le moyen de contourner cela, et de garder le sexe sans prendre l'amour. Je ne dis pas d'ailleurs que tous ceux qui l'utilisent ne s'aiment pas, bein que vous savez comme moi qu'il y en a une bonne part. Mais ils ne s'aiment pas de manière "surnaturelle" : se donner à l'aure une fois pour toute, pour la vie.

Le sentiment est changeant, mais l'amour ne change pas, il suffit de s'en donner les moyens, parfois même à force de sacrifices, si l'on croit que l'amour est autre chose qu'une humeur qui va et vient avec le temps.

Anonyme a dit…

Bartalin

", je crois que le péservatif, c'est ce qui permet de baiser sans s'engager"

"Baiser" comme vous dites,que ça soit avec un présérvatif ou non, que ca soit par amour ou par simple envie, c'est s'engager, de toute façon.


Pourquoi le présérvatif détruirait l'aspect " don de la personne" dont vous parlez ?

A mon avis, deux personnes ont le droti d'avoir des rapports sexuelles sans avoir envie de "faire naitre la vie".

Selon vous, si je comprend bien, c'est mal de considérer l'acte sexuelle comme un acte de plaisir ? Pourtant, les humains sont les seuls parmis toutes les éspéces à avoir une sexualité, et je trouve dommage de nier cela.

Vous dites "on ne reprend pas ce que l'on donne". Certes.
Quitter une personne avec qui on a vécu des choses, est ce "reprendre" ces choses ? Non. Ce qu'on vit, ce qu'on a choisit de vivre avec une personne, cela peut s'arréter un jour, et ca ne veut pas dire qu'on a pas aimer la personne.

Mais parlons alors de la promesse. Faire une promesse, c'est dire "je te jure que je penserai ou ferai ça, quoi qu'il advienne et dans n'importe quelles conditions"... Chose difficile à dire, car qui sait ce qui nous arrivera dans l'avenir ?

Enfin, je ne pense pas que le préservatif soit "une maniére de garder le sexe sans prendre l'amour".

On ne peut donc pas aimer plusieurs personnes dans sa vie ?
On en peut pas s'aimer sans s'engager, sans vouloir d'enfants, sans vouloir se marier ?


Vous dites, pour finir "Je ne dis pas d'ailleurs que tous ceux qui l'utilisent ne s'aiment pas, bein que vous savez comme moi qu'il y en a une bonne part"

Je ne sais pas, je n'ai pas fait de statistiques ! A mon avis, quoi qu'on dise, beaucoup de jeunes n'attendent plus d'étre marié pour passe à l'acte, donc à quoi bon diaboliser la contraception ??

Quel débat sans fin..
je dois avouer que ca m'intérésse de discuter de ces sujets,bien que nous ne soyons définitivement pas des mêmes avis...

Dernier point
J'aimerai attirer votre attention sur unes des pages de vos potes pro-vie,que je trouve révoltante.

http://soslavie.free.fr/page11.html

Vous pensez bien ce que vous voulez de la contraception et de l'avortement, mais NE CONFONDEZ PAS LES DEUX !! Sur cette page, "stérilet" et "avortement" sont mis au meme niveau : ca, c'est vraiment révoltant, car ça, c'est de la vraie DESINFORMATION !

Bartalin a dit…

Pour parler du site SOS la Vie (que je ne conais pas bien) :

ils ne confondent pas avortement et contraception. Vous remarquerez qu'ils ne parlent pas de préservatif. Ils considèrent comme "abortifs" les moyens de contraceptions tels le stérilet ou la pilule du lendemain dont l'action se situe en deça de la fécondation. Or si l'avortement est la destruction d'un embryon, alors ce sont des moyens de contraception abortifs.

C'est de cela que ce site veut faire prendre conscience : l'avortement, c'est tuer l'embryon, donc certaines méthodes dites de contraception sont des formes d'avortement (ce que n'est pas le préservatif par exemple).

Pour le reste, vous ne m'enlèverez pas de l'esprit qu'un don total et absolu n'est pas un don que l'on fait plusieurs fois. On ne peut pas se donner entièrement à quelqu'un puis se donner entièrement à une autre personne...!

Le plaisir est tout naturel, mais il est transcendé dans le don total (pour ne pas parler de mariage, puisque c'est un gros mot). Il est au service de l'union, et non une fin en soi.

Quand je parle d'engagement, je n'ai pas l'impression de parler le mêm langage que vous. Ce n'est pas d'un CDD dont je parle, ni d'un CDI, mais du seul vrai engagement : l'engagement à vie. Aimer c'est un bien joli mot, mais si l'on n'est prêt à nourrir cet amour toute sa vie, alors de cet amour je n'en voudrait pas.

Je vous l'ai dit, au-delà d'un sentiment, l'amour se nourrit de sacrifices et de volonté. On peut être amoureux sans aimer. Etre amoureux, cela peut arriver à chaque coin de rue. Aimer, c'est bâtir sur du roc. Or je crois qu'il ne faut se donner que si l'on aime, et non pas à chaque fois que l'on est amoureux.

Anonyme a dit…

Certes, il ne faut pas se donner à chaque fois, mais quand on aime.

Moi je pense que l'on peut aimer plusieurs fois : pourquoi ne le pourrait-on pas ? La terre est grande, non ?

Bartalin a dit…

Nous sommes déjà d'accord sur le premier point !

Pour ce qui est d'aimer. Le problème est vaste selon moi. L'amour peut avoir deux acceptions :
-le sentiment amoureux, qui est aussi commun que le sentiment de colère ou de joie
-L'amour avec un grand A. Ne croyez-vous pas que lorsque vous dites à quelqu'un que vous l'aimez, mais que vous admettez l'idée de pouvoir changer, l'amour n'est pas un amour total. Le sentiment est indispensable, mais comme avec toute chose (la foi par exemple!), il faut le nourrir. Pour ce qui est de l'amour conjugel, le nourrir de sacrifices, de volonté. Aimer c'est une action et non un fait. Imaginez-vous Roméo et Juliette se séparer après 10 ans de vie commune. Est-ce même ce dont rêvent les petites filles. Non, bien sûr, car nous sommes tous appelés vers l'absolu (et in fine, vers Dieu, mais ok, je garde ça pour moi ;-) parce que nous sommes faits pour cela. Bien sûr, ce n'est pas la voie de la facilité, mais ce qui est facile n'est pas admirable, et un amour.

L'amour qui change, qui se dit qu'il changera un jour et qu'il n'aimera pas toujours ne peut être un don total, puisqu'il se dit en lui-même que ce n'est pas pour la vie. Il est même égoïste, car il met l'autre, l'être aimé, dans la situation d'un objet, d'une chose dont on se sert pour, jusqu'à ce que l'on en soit rassasié. Or celui qui aime vraiment aime l'autre pour lui-même, pas pour le sentiement qu'il en retire ou le bonheur qu'il lui donne. Il aime, point.

Mais l'amour ne doit pas être non plus une coquille, une bulle où l'on doit se complaire. Je ne sais plus qui disait : "Aimer, ce n'est pas se regarder dans le blanc des yeux, mais regarder ensemble dans la même direction" Voilà pourquoi je suis convaincu que la pleine réalisation de l'amour est dans la famille.

Je suis un peu brouillon, je vous prie de m'en excuser. Mais soyez en sûre, non seulement je l'écris, mais je veux m'appliquer à le mettre en oeuvre, avec toutes ses conséquences.

Et cette position, où vous n'avez lu nulle part le mot Eglise ou religion, c'est justement celle de l'Eglise, qui ne cherche pas à faire ch... le monde, mais le bonheur de l'homme. Une fois que l'on a reçu cela, on a reçu la joie et la paix du Chrétien.