Myriam Toulza, 21 ans, étudiante en licence de lettres modernes à Paris, est l'auteur de la pièce de théâtre Chair de ma chair, une pièce pas tout à fait comme les autres..., qui se jouera le 17, 18 et 19 mars à l'Espace Bernanos à Paris ( IX ème ).
-Blog pour la Vie : Pouvez-vous nous décrire la pièce en quelques mots ?
-Myriam Toulza : C'est l'histoire d'une fille de 20 ans qui se retrouve enceinte malgré la pilule. Elle va être acculée à ses propres peurs face à cet enfant, aux pressions familiales, sociales, que cette naissance entraîne, aussi bien qu'à la réaction brutale de son « compagnon ». On assiste à tout le désespoir, en même temps qu'aux joies, que l'annonce de cette grossesse provoque en elle, ainsi qu'aux raisons multiples qui la poussent à avorter.
-BPLV : Quel est donc le message de la pièce ?
-M. T. : En fait, il est triple. On parle souvent du traumatisme post-avortement, mais on ne parle jamais de la souffrance terrible de la femme quand on la contraint à prendre une décision négative, contre-nature, envers son enfant ! La société, la famille, son « copain », lui dressent un tableau si noir de son avenir qu'elle ne peut que baisser les bras. Alors que justement elle devrait être soutenue, on la regarde comme un ovni parce qu'à 20 ans elle veut garder son enfant. En réalité, on défend ici les droits de la femme à recevoir une réelle information sur l'avortement, sur ce qu'il entraînera pour elle - séquelles psychologiques et physiques - et surtout pour son enfant ! Ensuite, il s'agit de montrer que la bataille de l'avortement est une bataille sur les mots, dans la mesure où les pro-vie et les pro-avortement s'opposent sur les mots, auxquels ils donnent une portée et un sens différents, qu'il s'agisse de la notion de droit, de liberté ou d'être humain. Enfin, je ne juge pas les femmes dans cette pièce ! Je cherche juste à montrer ce qui a pu les contraindre à cet acte.
-BPLV : Et pourquoi le théâtre ?
-M. T. : C'est le lieu de la parole, de la libre expression personnelle que nous revendiquons, précisément. Mais surtout, il permet de VOIR, de manière « réelle », directement, à quel point les pressions exercées ser ces femmes peuvent être terribles. Ce n'est pas à des spectateurs que l'on s'adresse, mais à des témoins.
-BPLV : Quel est alors le ton de la pièce ?
-M. T. : Certainement pas comique - malgré quelques passages. Le ton est dramatique mais paradoxalement baigne dans la célébration de la Vie, et dans la joie qui en résulte. Mais ce n'est pas une pièce pour n'importe quel âge - minimum 15 ans - puisque l'on parle ici d'un acte violent.
-BPLV : Justement, à qui s'adresse-elle ? A quel public?
-M. T. : A tout le monde, mais principalement aux jeunes, car c'est eux qui sont surtout concernés, et notamment aux indécis.
-BPLV : Pouvez-vous nous donner d'autres raisons pour aller voir Chair de ma chair ?
-M. T. : Soutenir un projet culturel fait par des jeunes en faveur de la Vie, et ainsi montrer que le combat pour le respect de la dignité humaine n'est pas mort ! C'est une sorte d'acte « civique » ! Un acte de réflexion, d'opposition à une loi considérée comme acquise par une majorité de personnes ! On montre là qu'il restera toujours des ardents défenseurs de la culture de Vie. Aux spectateurs de reprendre le flambeau ! « Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »
-BPLV : Quelques infos pratiques ?
-M. T. : Les réservations se font à ce numéro : 06 66 72 44 11, où sur le site http://www.chairdemachair.be/, où à cette adresse : chairdemachair@yahoo.fr. Le prix est de 12 euros, 8 en tarif réduit. Si l'on désire faire appel à nous pour jouer la pièce (écoles, province...), appeler le numéro précédent. Une tournée est aussi prévue : Caen, Lille, Toulon, Festival de Chartres....
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